- N’DJAMENA
- N’DJAMENAN’DJAMENA, anc. FORT-LAMYCapitale du Tchad et chef-lieu de la préfecture du Chari-Baguirmi, N’Djamena, d’abord poste militaire fondé par les Français en 1900, est située sur la rive droite du Chari, au confluent du Logone, dans un site assez marécageux qu’il a fallu peu à peu aménager. Les quartiers modernes, très verdoyants, se sont développés surtout en aval, autour d’un noyau à plan circulaire, et le long de l’avenue menant à Chagoua. Là se situent les activités administratives et commerciales principales. Les quartiers traditionnels offrent un paysage tout différent: dans les mailles serrées d’un plan en grille se logent des maisons en briques de banco revêtues d’un crépi d’argile, disposées autour d’une cour et ne s’ouvrant sur l’extérieur que par une porte étroite. Les toits en terrasse évacuent les eaux de pluie par des gargouilles de fortune; l’occupation de l’espace a gagné vers le nord-est et l’est. Deux villages suburbains, Farcha et Chagoua, ont été intégrés à l’agglomération.La population comptait 132 000 habitants en 1968, et elle dépassait 240 000 personnes en 1976. Elle était estimée à 687 000 habitants en 1992. Les activités industrielles ont connu un essor dans les domaines alimentaire (abattoirs, frigorifiques, minoterie, brasserie, sucrerie), textile (cotonnades), chimique (parfumerie, moulage de plastiques), mécanique et électronique (montage de cycles et de récepteurs radio). Les besoins de la ville ont stimulé l’activité des marchés et l’intensité des rapports avec l’arrière-pays: approvisionnement en lait, en poisson, en céréales, en bois de feu. N’Djamena a cependant souffert de la guerre civile qui règne au Tchad; elle fut partiellement détruite en 1980-1981, lors de son occupation par les troupes libyennes. Ses activités économiques ne se redressent que lentement, et elle doit résoudre le problème du fort afflux de réfugiés qui vivent dans des conditions précaires.
Encyclopédie Universelle. 2012.